Le présent rapport est pour l’essentiel basé sur le constat de nombreux dysfonctionnements auxquels sont confrontées les institutions d’enseignement supérieur dans la plupart des pays ACP tel qu’il est apparu dans les 21 rapports de mission qui ont eu lieu dans le courant des derniers mois de l’année 2002. Il ne vise ni à proposer une réforme en profondeur de l’enseignement supérieur, réforme qui est bien deçà des moyens financiers qui pourraient être mis à disposition de ce secteur par l’Union européenne dans les pays ACP, ni à déterminer les activités proposées dans le cadre d’une stratégie prédéterminée. Il tend à répondre plus prosaïquement, à partir de rapports de missions effectuées dans un échantillon assez large de pays ACP, à un certain nombre de défis posés par l’application du “ Cadre Commun de coopération avec les pays Tiers en éducation supérieure ” et d’autres documents récents de la Commission sur l’éducation et la formation dans un contexte de réduction de la pauvreté. Selon les résultats des missions d’expert, il apparaît que, dans le cas d’une majorité de pays ACP, et plus particulièrement ceux du continent africain, c’est tout un travail, parfois élémentaire, de restauration et de remise à niveau du tissu de l’enseignement supérieur qui doit être mené. Il y a là toute une dimension géopolitique à prendre en compte, l’Afrique étant une région particulière par rapport aux deux autres ensembles (Caraïbes et Pacifique) Il est cependant vrai que, à travers un processus naissant de mise en réseau, certaines régions/pays ont été relativement à l’abri de l’effondrement de leur système d’enseignement supérieur ou ont réussi à émerger – ou émergent – progressivement du marasme. Dans l’ensemble, toutefois, les auteurs du rapport estiment que ces “ success stories ” relatives ne recouvrent pas plus de 15 à 20 % des cas. Le rapport se subdivise en trois parties. La première constitue une synthèse générale du mal-fonctionnement du système de l’enseignement supérieur dans beaucoup de pays ACP, mal-fonctionnement au quel des programmes de coopération extérieure ne pourront pas toujours apporter des remèdes miracles. Les carences aiguës en matière de financement, la “ fuite des cerveaux ”, l’expansion dramatique du nombre d’étudiants, etc. exigeraient des moyens autrement plus importants que ce qui est prévu dans le futur programme européen d’appui à l’enseignement supérieur proposé ici. La seconde partie est consacrée à l’exposé des principaux défis posés par l’application du Cadre Commun qui constitue l’exercice qui a été requis par les services de la Commission au titulaire du contrat. Un accent particulier a été mis sur la problématique des réseaux qui est une des originalités opératoires du Cadre Commun. La troisième partie porte sur la mise en application des dispositions du Cadre Commun dans la région ACP. Elle part de deux principes directeurs qui fondent les propositions. D’une part, la nécessité de relancer ou d’améliorer l’interaction entre les institutions d’enseignement supérieur entre le Nord et le Sud et entre les institutions du Sud elles-mêmes. D’autre part, l’obligation de penser les problèmes de l’enseignement supérieur en termes d’activités de qualité académique et scientifique indiscutables, susceptibles d’avoir un effet multiplicateur en matière institutionnelle et non en termes de priorités disciplinaires et thématiques qui sont très souvent dépendantes des modes et de politiques à court terme. Les propositions émises par les auteurs du rapport pour répondre aux défis posés par l’application du Cadre Commun ainsi que pour tenter de surmonter les défaillances de programmes similaires sont fondamentalement de trois ordres : 1. Sur le plan des modalités, il s’agit soit de créer les conditions favorables pour l’apprentissage du travail en réseau là où il est peu développé, soit d’améliorer ce mode de travail lorsqu’il a déjà une certaine profondeur historique. Par travail en réseau, on entend non seulement l’interaction entre institutions d’enseignement supérieur du Nord et du Sud et entre institutions d’enseignement supérieur du Sud, mais aussi l’appui à des centres d’excellence ou de référence dont les activités ont un rayonnement régional. 2. Sur le plan des activités, répondre explicitement aux défis posés en matière de qualité et de compétence du futur corps enseignant dans les pays ACP, en matière de remise à niveau des enseignants actuellement en poste, en matière de révision des curricula académiques et en matière d’amélioration de la gestion administrative et financière des établissements d’enseignement supérieur. On obtient ainsi la table de concordance suivante : Défis posés dans les rapports pays par rapport au Cadre Commun Réponses appropriées Faible renouvellement du corps enseignant Accélération et amélioration de la formation post-graduat Insuffisances dans la mise à niveau des compétences Programme de formation permanente et recyclage pour le personnel scientifique et académique en place Pertinence de l’enseignement Actualisation des curricula et du matériel pédagogique Problèmes de gestion des institutions d’enseignement supérieur Remise à niveau dans la gestion de l’enseignement supérieur 3. Sur le plan des thématiques prioritaires, un point abordé dans le Cadre commun, le rapport met en évidence un certain nombre de besoins exprimés par les différents rapports par pays tout en émettant un certain nombre de réserves sur une sélection de thématiques qui seraient définies à priori.

8 ACP TPS 128- Travaux pre'paratoires a la mise en oeuvre du Cadre Commun de Coope'ration dans l' Enseignement Supe'rieur entre l' UE et les Pays ACP - RAPPORT FINAL

FAGGI, PIERPAOLO;
2003

Abstract

Le présent rapport est pour l’essentiel basé sur le constat de nombreux dysfonctionnements auxquels sont confrontées les institutions d’enseignement supérieur dans la plupart des pays ACP tel qu’il est apparu dans les 21 rapports de mission qui ont eu lieu dans le courant des derniers mois de l’année 2002. Il ne vise ni à proposer une réforme en profondeur de l’enseignement supérieur, réforme qui est bien deçà des moyens financiers qui pourraient être mis à disposition de ce secteur par l’Union européenne dans les pays ACP, ni à déterminer les activités proposées dans le cadre d’une stratégie prédéterminée. Il tend à répondre plus prosaïquement, à partir de rapports de missions effectuées dans un échantillon assez large de pays ACP, à un certain nombre de défis posés par l’application du “ Cadre Commun de coopération avec les pays Tiers en éducation supérieure ” et d’autres documents récents de la Commission sur l’éducation et la formation dans un contexte de réduction de la pauvreté. Selon les résultats des missions d’expert, il apparaît que, dans le cas d’une majorité de pays ACP, et plus particulièrement ceux du continent africain, c’est tout un travail, parfois élémentaire, de restauration et de remise à niveau du tissu de l’enseignement supérieur qui doit être mené. Il y a là toute une dimension géopolitique à prendre en compte, l’Afrique étant une région particulière par rapport aux deux autres ensembles (Caraïbes et Pacifique) Il est cependant vrai que, à travers un processus naissant de mise en réseau, certaines régions/pays ont été relativement à l’abri de l’effondrement de leur système d’enseignement supérieur ou ont réussi à émerger – ou émergent – progressivement du marasme. Dans l’ensemble, toutefois, les auteurs du rapport estiment que ces “ success stories ” relatives ne recouvrent pas plus de 15 à 20 % des cas. Le rapport se subdivise en trois parties. La première constitue une synthèse générale du mal-fonctionnement du système de l’enseignement supérieur dans beaucoup de pays ACP, mal-fonctionnement au quel des programmes de coopération extérieure ne pourront pas toujours apporter des remèdes miracles. Les carences aiguës en matière de financement, la “ fuite des cerveaux ”, l’expansion dramatique du nombre d’étudiants, etc. exigeraient des moyens autrement plus importants que ce qui est prévu dans le futur programme européen d’appui à l’enseignement supérieur proposé ici. La seconde partie est consacrée à l’exposé des principaux défis posés par l’application du Cadre Commun qui constitue l’exercice qui a été requis par les services de la Commission au titulaire du contrat. Un accent particulier a été mis sur la problématique des réseaux qui est une des originalités opératoires du Cadre Commun. La troisième partie porte sur la mise en application des dispositions du Cadre Commun dans la région ACP. Elle part de deux principes directeurs qui fondent les propositions. D’une part, la nécessité de relancer ou d’améliorer l’interaction entre les institutions d’enseignement supérieur entre le Nord et le Sud et entre les institutions du Sud elles-mêmes. D’autre part, l’obligation de penser les problèmes de l’enseignement supérieur en termes d’activités de qualité académique et scientifique indiscutables, susceptibles d’avoir un effet multiplicateur en matière institutionnelle et non en termes de priorités disciplinaires et thématiques qui sont très souvent dépendantes des modes et de politiques à court terme. Les propositions émises par les auteurs du rapport pour répondre aux défis posés par l’application du Cadre Commun ainsi que pour tenter de surmonter les défaillances de programmes similaires sont fondamentalement de trois ordres : 1. Sur le plan des modalités, il s’agit soit de créer les conditions favorables pour l’apprentissage du travail en réseau là où il est peu développé, soit d’améliorer ce mode de travail lorsqu’il a déjà une certaine profondeur historique. Par travail en réseau, on entend non seulement l’interaction entre institutions d’enseignement supérieur du Nord et du Sud et entre institutions d’enseignement supérieur du Sud, mais aussi l’appui à des centres d’excellence ou de référence dont les activités ont un rayonnement régional. 2. Sur le plan des activités, répondre explicitement aux défis posés en matière de qualité et de compétence du futur corps enseignant dans les pays ACP, en matière de remise à niveau des enseignants actuellement en poste, en matière de révision des curricula académiques et en matière d’amélioration de la gestion administrative et financière des établissements d’enseignement supérieur. On obtient ainsi la table de concordance suivante : Défis posés dans les rapports pays par rapport au Cadre Commun Réponses appropriées Faible renouvellement du corps enseignant Accélération et amélioration de la formation post-graduat Insuffisances dans la mise à niveau des compétences Programme de formation permanente et recyclage pour le personnel scientifique et académique en place Pertinence de l’enseignement Actualisation des curricula et du matériel pédagogique Problèmes de gestion des institutions d’enseignement supérieur Remise à niveau dans la gestion de l’enseignement supérieur 3. Sur le plan des thématiques prioritaires, un point abordé dans le Cadre commun, le rapport met en évidence un certain nombre de besoins exprimés par les différents rapports par pays tout en émettant un certain nombre de réserves sur une sélection de thématiques qui seraient définies à priori.
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