L'année 1935 est celui de l'accord militaire italo-français pour contrecarrer une éventuelle guerre en Europe ; on ne viserait pas directement l’Allemagne hitlérienne. Face à cette option politico-stratégique privilégiée par l’Etat-Major français, celle d’une alliance franco-soviétique, et de ses accords opérationnels encore à négocier, peut bien être soulevée en tant qu’hypothèse, que second best dans le négociations avec les Italiens, mais aussi avec les alliés de l’Europe orientale, Polonais avant tout. Celle-ci est l’idée des hauts responsables militaires français d’autant plus que les Anglais semblent bine soutenir l’option franco-italienne stratégique inévitable si on désirerait soutenir les Balkans contre Hitler. Le tout vient d’être lié sur plusieurs plans « militaires » qui prouverait le sérieux des conversations diplomatiques Laval-Mussolini. A côté du plan opérationnel, et donc stratégique, sur celui des services secrets Rome s’engage à ne plus s’intéresser aux secrets militaires français, tandis que Londres fournirait à Paris l’idée pour compléter, avec Rome qui y est déjà engagé, le dispositif : le Chef du contre-espionnage britannique propose à son homologue français de coopérer contre l’international communiste qui, quitté Berlin, vient de se transférer à Paris, d’autant plus que les nouveau rapports avec Rome faciliterait la participation de celle-ci dont les services d’espionnage ont déjà des bons réseaux de surveillance sur les « rouges » en Europe. C’est une piste retracée grâce à l’exploitation des Archives des services d’espionnage et contre-espionnage français retournées en France depuis la « nouvelle » Russie dès la moitié des années 1990 et conservées par le Service Historique de la Défense. Pris par les Allemands, amenées à Berlin, ces Archives furent par la suite retrouvées par l’Armée rouge et conduites à Moscou jusqu’à la chute du mur. Ces dossiers permettent de retracer aussi l’histoire luche des services secrets italiens, et aussi, comme on le cite dans l’article, de la connaissance par le collègues française de l’affaire Rosselli, ou mieux des agissements du SIM (Servizio Informazioni Militare) en France contre les opposants au régime fasciste, les semaines avant de l’assassinat des frères Rosselli. Cette coopération anglo-franco-italienne contre les « bolcheviks », tout comme la grande hypothèse d’une collaboration stratégique italo-française contre Hitler, va échouer sur les récifs de l’Ogaden. La Guerre d’Ethiopie met fin aux rêves des généraux français, et de leur chef M. Gamelin.

Le meilleur des mondes possibles… entre Moscou et Varsovie, les accords Badoglio-Gamelin (novembre 1932-juin 1935)

BURIGANA, DAVID
2006

Abstract

L'année 1935 est celui de l'accord militaire italo-français pour contrecarrer une éventuelle guerre en Europe ; on ne viserait pas directement l’Allemagne hitlérienne. Face à cette option politico-stratégique privilégiée par l’Etat-Major français, celle d’une alliance franco-soviétique, et de ses accords opérationnels encore à négocier, peut bien être soulevée en tant qu’hypothèse, que second best dans le négociations avec les Italiens, mais aussi avec les alliés de l’Europe orientale, Polonais avant tout. Celle-ci est l’idée des hauts responsables militaires français d’autant plus que les Anglais semblent bine soutenir l’option franco-italienne stratégique inévitable si on désirerait soutenir les Balkans contre Hitler. Le tout vient d’être lié sur plusieurs plans « militaires » qui prouverait le sérieux des conversations diplomatiques Laval-Mussolini. A côté du plan opérationnel, et donc stratégique, sur celui des services secrets Rome s’engage à ne plus s’intéresser aux secrets militaires français, tandis que Londres fournirait à Paris l’idée pour compléter, avec Rome qui y est déjà engagé, le dispositif : le Chef du contre-espionnage britannique propose à son homologue français de coopérer contre l’international communiste qui, quitté Berlin, vient de se transférer à Paris, d’autant plus que les nouveau rapports avec Rome faciliterait la participation de celle-ci dont les services d’espionnage ont déjà des bons réseaux de surveillance sur les « rouges » en Europe. C’est une piste retracée grâce à l’exploitation des Archives des services d’espionnage et contre-espionnage français retournées en France depuis la « nouvelle » Russie dès la moitié des années 1990 et conservées par le Service Historique de la Défense. Pris par les Allemands, amenées à Berlin, ces Archives furent par la suite retrouvées par l’Armée rouge et conduites à Moscou jusqu’à la chute du mur. Ces dossiers permettent de retracer aussi l’histoire luche des services secrets italiens, et aussi, comme on le cite dans l’article, de la connaissance par le collègues française de l’affaire Rosselli, ou mieux des agissements du SIM (Servizio Informazioni Militare) en France contre les opposants au régime fasciste, les semaines avant de l’assassinat des frères Rosselli. Cette coopération anglo-franco-italienne contre les « bolcheviks », tout comme la grande hypothèse d’une collaboration stratégique italo-française contre Hitler, va échouer sur les récifs de l’Ogaden. La Guerre d’Ethiopie met fin aux rêves des généraux français, et de leur chef M. Gamelin.
2006
Troisièmes rencontres franco-italiennes d'histoire militaire
9782110947345
File in questo prodotto:
Non ci sono file associati a questo prodotto.
Pubblicazioni consigliate

I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.

Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11577/2488035
Citazioni
  • ???jsp.display-item.citation.pmc??? ND
  • Scopus ND
  • ???jsp.display-item.citation.isi??? ND
social impact