Emotional Cartography and Neorealism: Projected Spaces in Vittorini’s Uomini e no

Dans le cadre des sciences humaines d’aujourd’hui, parmi les tendances les plus actuelles, on trouve celle qui vise à analyser les espaces fictifs en appliquant une approche « interdisciplinaire ». Cette approche, qui réunit d’une partie la géographie et de l’autre, la littérature, a donné lieu aux nombreux projets entre lesquels celui intitulé « A Literary Atlas of Europe », dirigé par Barbara Piatti et son équipe à l’Institut de Cartographie et de Géoinformation à Zurich. Récemment, ils ont publié un article qui présente leur théorie sur les espaces projetés, ou autrement dit, sur les lieux qui sont rappelés, rêvés ou imaginés par les personnages dans un monde fictif. La théorie se concentre surtout sur les signifcations à la fois thématiques et formelles de ces espaces cognitifs et sur leur importance pour la dynamique générale dans le texte littéraire. L’objectif principal de mon article est d’appliquer cette méthode sur l’un des romans-clés de la Résistance italienne, Uomini e no de Vittorini, et de se concentrer sur l’examen de l’importance spatiale de ces lieux imaginés surtout quand ils se présentent à l’intérieur d’une narration d’empreinte réaliste.