Cette contribution veut illustrer le rôle des recteurs à Padoue et à Pise vis-à-vis des associations étudiantes dans les années de la contestation universitaire (et pas seulement: on pense aux ouvriers). À Padoue, l’avènement – en 1968 – du nouveau recteur Enrico Opocher (1968-1972), après la très longue période du recteur Guido Ferro (1949-1968), cause un changement réel entre Ferro, très proche de la Démocratie Chrétienne (il siégea dans le Conseil supérieur de l’Instruction publique, auprès du même ministère et dans le Conseil supérieur des Travaux publics auprès de ce ministère; en plus, en 1963, Ferro était le président de l'association des recteurs en Italie), et Opocher, ancien partisan (partigiano) pendant la guerre dans le Parti d’Azione (un parti de gauche libéral, non-marxiste ; une sorte de Udsr), socialisant dans l'esprit de l'époque (alliance de centre gauche depuis 1962 au sein du gouvernement). Opocher, ancien président de la Faculté de jurisprudence, cherche tout de suite à instaurer une nouvelle forme de rapports entre le recteur et les associations étudiantes : il privilège le dialogue direct, par exemple, participant aux assemblées des mouvements des étudiants, même après qu’une bombe ait détruit son bureau en 1969. Il change sa position après les sabotages d’un centre de recherche en 1971, quand les occupations des bâtiments universitaires par les étudiants deviennent violentes. Sa déception serait un signe de fêlure des nouveaux dirigeants académiques réformistes dans la période qui ouvre la saison – dans un climat marqué par la « stratégie de la tension»- de la lutte armée et du terrorisme. À Pise, ancienne ville universitaire comme Padoue, le recteur Alessandro Faedo dirigea l’université pour toute la période de grande expansion des structures académiques et de la population étudiante (1958-1972). Cette période a également été marquée par les premières manifestations étudiantes, qui en février 1967 ont pris une relevance national avec l’occupation inattendue de l’université et l’élaboration par les occupants des « Tesi della Sapienza », considérés comme le premier manifeste du « Sessantotto » en Italie. C’est important souligner que Faedo, aussi que Ferro très proche à la Démocratie Chrétienne, eut la responsabilité des relations avec les étudiants au sein de l’Association des recteurs jusqu’en 1968, quand succéda au recteur de Padoue dans le rôle de président de cette Association. En examinant attentivement cette double responsabilité au niveau local et national, on reconstruira l’approche adoptée par le recteur envers les associations représentatives des étudiants ainsi que les mouvements, en se concentrant par exemple sur les efforts de Faedo pour soutenir les associations traditionnelles et l’ancien système représentatif avant de leur dissolution. À Pise, le « lungo Sessantotto » accueillera des difficiles tentatives de dialogue avec les mouvements et nombreux moments de conflit avec les nouvelles subjectivités politiques nés de la mobilisation des dernières années Soixante. En ce qui concerne le sources, on analyserait en particulier les sources institutionnelles inédites conservées dans les archives ministériels a Rome et dans les Archives de l’Universités de Padoue et Pise.

Entre recherche du dialogue et conflits: les recteurs et les mouvements étudiants à Padoue et Pise (1967-1972)

Focardi Giovanni
;
Breccia Alessandro
2020

Abstract

Cette contribution veut illustrer le rôle des recteurs à Padoue et à Pise vis-à-vis des associations étudiantes dans les années de la contestation universitaire (et pas seulement: on pense aux ouvriers). À Padoue, l’avènement – en 1968 – du nouveau recteur Enrico Opocher (1968-1972), après la très longue période du recteur Guido Ferro (1949-1968), cause un changement réel entre Ferro, très proche de la Démocratie Chrétienne (il siégea dans le Conseil supérieur de l’Instruction publique, auprès du même ministère et dans le Conseil supérieur des Travaux publics auprès de ce ministère; en plus, en 1963, Ferro était le président de l'association des recteurs en Italie), et Opocher, ancien partisan (partigiano) pendant la guerre dans le Parti d’Azione (un parti de gauche libéral, non-marxiste ; une sorte de Udsr), socialisant dans l'esprit de l'époque (alliance de centre gauche depuis 1962 au sein du gouvernement). Opocher, ancien président de la Faculté de jurisprudence, cherche tout de suite à instaurer une nouvelle forme de rapports entre le recteur et les associations étudiantes : il privilège le dialogue direct, par exemple, participant aux assemblées des mouvements des étudiants, même après qu’une bombe ait détruit son bureau en 1969. Il change sa position après les sabotages d’un centre de recherche en 1971, quand les occupations des bâtiments universitaires par les étudiants deviennent violentes. Sa déception serait un signe de fêlure des nouveaux dirigeants académiques réformistes dans la période qui ouvre la saison – dans un climat marqué par la « stratégie de la tension»- de la lutte armée et du terrorisme. À Pise, ancienne ville universitaire comme Padoue, le recteur Alessandro Faedo dirigea l’université pour toute la période de grande expansion des structures académiques et de la population étudiante (1958-1972). Cette période a également été marquée par les premières manifestations étudiantes, qui en février 1967 ont pris une relevance national avec l’occupation inattendue de l’université et l’élaboration par les occupants des « Tesi della Sapienza », considérés comme le premier manifeste du « Sessantotto » en Italie. C’est important souligner que Faedo, aussi que Ferro très proche à la Démocratie Chrétienne, eut la responsabilité des relations avec les étudiants au sein de l’Association des recteurs jusqu’en 1968, quand succéda au recteur de Padoue dans le rôle de président de cette Association. En examinant attentivement cette double responsabilité au niveau local et national, on reconstruira l’approche adoptée par le recteur envers les associations représentatives des étudiants ainsi que les mouvements, en se concentrant par exemple sur les efforts de Faedo pour soutenir les associations traditionnelles et l’ancien système représentatif avant de leur dissolution. À Pise, le « lungo Sessantotto » accueillera des difficiles tentatives de dialogue avec les mouvements et nombreux moments de conflit avec les nouvelles subjectivités politiques nés de la mobilisation des dernières années Soixante. En ce qui concerne le sources, on analyserait en particulier les sources institutionnelles inédites conservées dans les archives ministériels a Rome et dans les Archives de l’Universités de Padoue et Pise.
2020
Démocratie et citoyennetés étudiantes depuis 1968
9782849508923
File in questo prodotto:
Non ci sono file associati a questo prodotto.
Pubblicazioni consigliate

I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.

Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/11577/3352383
Citazioni
  • ???jsp.display-item.citation.pmc??? ND
  • Scopus ND
  • ???jsp.display-item.citation.isi??? ND
social impact